L’entreprise Lab to Field basée à Créancey a créé une ferme dédiée à la recherche scientifique pour cultiver un savoir-faire unique et répondre aux problématiques sur la santé animale.
A Créancey en Côte d’Or, il faut gravir une colline pour apercevoir un modeste hangar qui abrite une entreprise qui a tout d’une grande : Lab to field. A sa tête Samy Julliand, un chercheur passionné et passionnant qui croit dur comme fer aux savoirs-faires locaux. « On a tout ici pour faire progresser les choses », prévient-il. Et les choses progressent puisque depuis 2012, l’entreprise est passée de 1 à 15 salariés.
Lors de sa visite à cette firme florissante, Marie-Guite Dufay, Présidente de Région a pu se rendre compte du potentiel du site conçu pour conduire des projets de recherche en reproduisant les conditions d’une ferme réelle, enviée par le monde entier.
Encourager la démédication
Des vaches, des chevaux, des porcs… tous sont étudiés pour les aider à vaincre des maladies chroniques, par exemple. L’objectif final ? Encourager au maximum la « démédication », c’est-à-dire, prescrire moins ou plus du tout de médicaments sauf en cas d’extrême nécessité. Non pas en abolissant tout traitement mais en renforçant les organismes du microbiote au lieu de tuer les bactéries qui les fragilisent.
Un microbiote qui intéresse de plus en plus les chercheurs pour améliorer la santé animale, mais aussi celle des humains.
Créer des microbiotes de synthèse dont les effets durent
Les protocoles prescrits ont fait l’objet de publication dans des revues scientifiques prestigieuses, et par ricochet, attiré des clients du monde entier. Un engouement qui a conduit Lab to field à organiser des congrès internationaux pour présenter ses avancées sur la santé animale et faire rayonner les connaissances régionales au-delà des frontières.
Depuis 2021, un grand projet d’investissement, qui a bénéficié du soutien de France Relance, permet à Lab to Field d’étudier les espèces animales sur différentes thématiques. Toujours au plus proche car des laboratoires et des salles d’examen se situent juste à côté des étables.
Pour son dirigeant, à chaque problème sa solution. Agrosup déménage, il rachète à la Communauté de communes le bâtiment. Les compétences manquent, les nouveaux sont formés en internes. A chaque interrogation, on vient trouver Lab to field pour trouver la solution.
Les seules limites à l’expansion galopante de l’entreprise ? Des locaux qui deviennent trop étroits. Des obstacles que les membres de Lab to Field ne vont pas manquer de faire chuter pour continuer d’explorer le champ des possibles pour la recherche de demain.
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